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Profession Sourcing

  • : PROFESSION SOURCING
  • : Depuis bientôt 12 ans, je réalise pour le compte de centaines d'entreprises françaises des missions de sourcing en Chine. Ce blog a pour vocation à vous faire partager mon analyse et mon expérience. J'espère ainsi vous aider à vous familiariser avec le sourcing en Asie, et, plus particulièrement, en Chine. Parce qu'un importateur averti en vaut deux...
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Auteur : Yen Tchéou

Directrice de Asia Expert Solutions
www.asiexpert.com

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9 juillet 2010 5 09 /07 /juillet /2010 19:59

 

aesDe plus en plus d’entreprises cherchent à délocaliser leurs centres de production au sein de pays « low-cost », afin d’améliorer les bénéfices futurs mais surtout leur productivité. Ce n’est pas un phénomène qui touche uniquement les grosses entreprises, à présent même les petites sociétés du monde entier commencent à s’impliquer dans cette tendance de globalisation.

Une question se pose alors : faut-il ou non travailler avec une société de sourcing, ou directement s’adresser aux usines pour acheter de la marchandise à l’étranger ? Pour répondre à cette problématique, il est important pour une entreprise de prendre en considération différents éléments tels que :
- Le coût
- Le contrôle de la qualité
- Le management de la logistique

Le Coût :

L’un des premiers soucis des entreprises est que le poids des dépenses joue un rôle majeur lors des prises de décisions. Lorsqu’on hésite entre faire appel à une société de sourcing et directement aller vers les fournisseurs, on pense tout d’abord que contacter soi-même les fabricants nous permettra d’économiser une non négligeable somme d’argent, correspondant aux honoraires des services fournis par une société de sourcing.

Cependant, d’un autre côté, si une compagnie n’est pas disposée à faire appel à ces services, elle se doit tout de même d’investir un certain capital dans d’autres secteurs afin d’assurer le bon déroulement de ses achats. Cela peut inclure des facteurs tels que le contrôle de la qualité, la logistique et la garantie de la fiabilité du transport (à savoir que la production rejoigne bien sa destination finale).

Le contrôle de la qualité :

L’un des plus importants facteurs lorsque l’on achète de la marchandise en s’adressant directement aux usines étrangères, est le contrôle qualité. En effet, cela peut être un bon moyen pour certifier que le stock produit est bien en adéquation avec les normes de l’entreprise acheteuse. C’est une solution tout à fait envisageable lorsqu’une compagnie commence seulement à s’élargir et à faire produire au sein de pays low cost, ou lorsque l’on travaille avec des fournisseurs que l’on ne connaît pas. Une société prête à investir dans des contrôles de qualité réalisés par des professionnels n’a rien à perdre. Cependant, trouver un spécialiste qualifié dans ce type de tests, localisé aux alentours de la manufacture choisie, s’avère être une recherche difficile. Ceci est généralement une possibilité plus en correspondance aux potentialités des grandes entreprises ; cela dit, les petites sociétés ne sont pas pour autant exclues de ce système, elles peuvent de leur côté faire appel aux sociétés de sourcing qui les aident à assurer la qualité des produits à acheter.

Sans expérience et sans des contrôles de qualité effectués par un spécialiste, le produit final acheté auprès d’une usine étrangère, peut ne pas répondre à vos attentes, besoins et demandes.

Logistique :

Une fois la qualité du produit assurée, suit une autre étape très importante dans l’acquisition d’une marchandise créée à l’étranger, à savoir : le transport. Il s’agit alors de trouver la livraison la plus adéquate au produit, s’opérant du fournisseur jusqu’à l’acheteur. Cela peut vraiment être difficile si l’ouvrage est soumis au passage des douanes, comme c’est le cas pour la plupart des productions réalisées au sein de pays low-cost.

On doit bien avouer qu’une entreprise est obligée de faire face à beaucoup de difficultés incluant aussi les quotas de production soumis par le gouvernement, les réglementations de sécurité  interdisant l’entrée de certains produits dans un pays, l’obligation de fournir des certificats attestant de la qualité ou de la valeur de la marchandise et nombre d’autres régulations.

Les sociétés de sourcing peuvent aider à résoudre ces contraintes en assistant les entreprises à remplir tous types de documents administratifs et à louer une entreprise de transport digne de confiance, livrant la production jusqu’à la destination finale, sans délais d’attente ou perte de marchandise.

Même s’il est vrai que les sociétés de sourcing demandent un coût additionnel pour l’utilisation de leurs services, si une entreprise n’est pas prête à investir des ressources importantes dans un pays étrangers pour surveiller et contrôler ses productions délocalisées, les sociétés de sourcing représentent une meilleure solution et aident à protéger les intérêts de l’acheteur.


 

Cet article est issu du blog de gcb sourcing. L'auteur de l'article est Alexander Grimmes, traduit en français par Elodie Sellier. Lire l'article original ici


 

 

 

 

 

 

 

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19 janvier 2010 2 19 /01 /janvier /2010 20:02

 

Logo-AES---Banner.jpgA l’heure de la mondialisation et de l’expansion constante du commerce international, nous manipulons à longueur de journée de nouveaux termes techniques « franglais » qu’il nous semble parfois difficile à différencier. C’est notamment le cas de société de sourcing et société de trading, que l’on a trop souvent tendance à considérer comme synonymes, alors que leurs sens, certes proches, réfèrent bel et bien à deux systèmes différents.

Qu’est-ce qu’une société de sourcing international ?

- Les société de sourcing ont pour rôle de prospecter à l’étranger et au cas par cas, les produits de leurs clients. Ce dernier fournit un cahier des charges aux sourceurs, afin d’orienter de manière précise leurs recherches de fournisseurs.

- Ces entreprises ne sont pas spécialisées dans un secteur, ni dans la fabrication de produits définis (pas de catalogue) et elles n’ont pas non plus de clients cibles : toutes les entreprises ou associations, peuvent un jour faire appel à ce type de services. De plus, la collaboration peut être instaurée sur le court ou long terme, pour des commandes ponctuelles ou régulières, pour des produits identiques ou variés …

- Les entreprises de sourcing sont souvent implantées au sein de pays dits "low cost" (comme la Chine), où la main d’œuvre et certaines matières premières sont bon-marché. Cette localisation leur permet une meilleure approche des négociations et du choix des fournisseurs (maîtrise de la culture et des règles sociales des deux pays). Leurs agents, souvent locaux et étrangers, se chargent donc de dénicher LE fournisseur le plus apte à répondre à toutes les exigences du client. Ils assurent par la suite un contrôle régulier, afin de garantir une marchandise correspondant parfaitement au cahier des charges du client et ils s’occupent de la logistique liée au transport.

Qu’est-ce qu’une société de trading international ?

- Une société de trading, ou grossiste, contrairement à une entreprise de sourcing, ne vend pas à la demande et ne correspond pas à un service. Ces grossistes analysent le marché actuel et futur des pays de ventes, afin de trouver un secteur prometteur en relation avec leurs compétences. Elles établissent ensuite leurs catalogues de ventes (les produits sont donc proposés et non recherchés). Un plan de communication est alors mis en place pour valoriser leurs stocks, séduire leurs cibles et chercher à créer un besoin auprès des potentiels futurs clients.

- Ce type d’entreprise travaille dans un ou plusieurs secteurs préétablis, qui changent très rarement (ex de secteurs : sport, alimentaire, esthétisme, mobiliers,  etc.). Par contre, l’éventail des produits de ces différents domaines, peut être élargi. D’autre part, les clients sont départagés selon les produits et selon leurs catégories d’appartenance (âge, sexe, classe social, profession, loisirs, célibataire ou famille …). Ce n’est donc plus un service personnel, mais de la vente internationale de produits en gros, s’adressant à des cibles.

- Les entreprises de trading international ne sont pas forcément localisées dans un pays « low-cost », mais elles y font majoritairement produire leur marchandise afin d’augmenter leurs bénéfices. Pour démarcher ces usines « low-cost », elles vont soit disperser les compétences de certains de leurs employés, soit avoir leurs propres experts en charge de cette responsabilité, ou pour finir faire appel à une société de sourcing.

 

Pourquoi cette confusion ?:

Ce qui peut justifier la confusion entre société de sourcing international et société de trading international, est le fait que bien souvent une société de sourcing finie par créer une équipe d’experts en trading international. Cela se traduit en premier lieu par la réalisation d’un catalogue  des produits ayant été au cœur des projets les mieux réussis.

Ces sociétés ont donc l’avantage de pouvoir répondre à la demande particulière, ponctuelle et personnelle de différentes entreprises, tout en faisant de la vente en gros de produits déjà référencés. Bien souvent implantées au sein d’un pays « low-cost » et étant composées d’experts de différentes nationalités, elles offrent à la fois les mêmes atouts qu’une société de sourcing et de trading : prix compétitifs, commandes répondant exactement à la demande, négociations auprès de fournisseurs, produits de qualité répondant aux normes des différents pays de vente, prise en charge du transport  …

Ce type de société allie donc service et vente traditionnelle.

 

 

 

Article original sur le blog de gcb sourcing :

Différences entre société de sourcing international et société de trading international

 

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15 janvier 2010 5 15 /01 /janvier /2010 22:06

Salon.JPGLes sourceurs occasionnels

Ce sont souvent des occidentaux ou des chinois nés en France. Ils ne connaissent ni la Chine, ni le chinois, mais se rendent plusieurs fois par an sur place pour les différentes foires (foire de Canton, foire de Hong Kong) et autres événements. Ils font le plein de cartes de visites, cherchent à avoir des interlocuteurs parlant français au mieux, anglais au pire, et rentrent en France avec leurs idées. Ce sont souvent des acheteurs, plus que des importateurs. Ils sont en quête d’idées, de catalogues et d’échantillons.


Les sourceurs passionnés

Ils connaissent la Chine et le chinois mandarin ou le cantonnais. Ils n’en ont pas forcément une maîtrise parfaite, mais ces quelques notions leurs permettent de mieux s’intégrer auprès de leurs interlocuteurs, et invite à la négociation. Ce sont des acheteurs chevronnés, qui connaissent le terrain. Pour le sourcing en Chine, c’est un atout indéniable. Leur maîtrise des produits est telle qu’ils peuvent évaluer le potentiel et le prix d’un produit au premier coup d’oeil. Telle expérience ne se gagne pas en un jour, certes, mais le sourcing est un métier à part entière qui demande parfois ces quelques efforts.


Les sourceurs du quotidien

Ils connaissent la Chine et sourcent avec des chinois. Soit des chinois qui sont avec eux au sein de leurs bureaux en France, soit avec des chinois qui appartiennent à une filiale en Chine, soit les deux. Le couple occidental/chinois est imparable, l’un saura négocier le prix et sélectionner le bon produit pour la bonne demande, tandis que l’autre saura retranscrire la demande et le cahier des charges exact au fournisseur chinois, ainsi que s’assurer du suivi des affaires. Par ailleurs, cette dernière technique de sourcing mettant aussi le fournisseur en confiance, les deux parties sont gagnantes.

 

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15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 00:01

Ce sont souvent les étrangers (les occidentaux) qui fournissent les équipements servant à la fabrication des produits contrefaits et qui les achètent. Que peuvent faire les titulaires de droits ?

Le design du produit
Votre 1ère action doit consister à enregistrer en Chine même les droits que vous voulez protéger. Les droits non enregistrés en Chine ne peuvent pas être défendus légalement.
Ensuite, efforcez vous de comprendre comment le système juridique chinois est organisé. Même s'il n'est pas parfait, il marche et les entreprises qui respectent ses règles peuvent engager des actions dans le pays pour protéger leurs droits Si vous voulez réussir à protéger vos droits, vous devrez mettre en place une véritable stratégie de lutte anti contrefaçon.Et ceci commence dès le design.

Rendez votre produit difficile à copier. Bien sûr, ceci peut augmenter le prix de production, mais ce surcoût est à rapporter aux montants qui seront détournés par la contrefaçon, si elle est facile à mettre en œuvre. Certaines sociétés n'hésitent pas à graver leur nom de marque sur chaque pièce clé du produit et de l'emballage. Ainsi, ce sont les fournisseurs de pièces détachées qui peuvent être mis en cause en cas de contrefaçon.

 

Procédez à un réel management de votre nom de marque

Prenez en compte les délais très longs du système chinois d'enregistrement de marques pour déposer votre marque bien avant de l'utiliser.
Enregistrez directement des versions chinoises de vos noms de marque, pour éviter les infractions qui seraient causées par des traductions chinoises.

 

Enquêtes et actions

N'hésitez pas à investir en personnel d'investigation expérimenté, formé à la lutte anti contrefaçon.
Ainsi, ce qui est important, c'est d'identifier les vrais acteurs, ceux qui tirent les ficelles derrière les sociétés de façade. Par exemple, il ne faut généralement pas se précipiter pour faire saisir la marchandise lorsqu'on est informé qu'une cargaison est prête à être expédiée. Vous serez bien plus efficace si vous utilisez les personnes impliquées dans cet envoi pour remonter aux fournisseurs, aux sous-traitants, aux clients et si vous comprenez par quel circuit les produits sont distribués en Chine et exportés. C'est cela le véritable objectif à ne pas perdre de vue.
C'est en menant une véritable enquête, en entrant les renseignements obtenus dans une base de données, en coordonnant les informations du même genre venant d'autres pays qu'on arrive à faire les liens et à remonter au cerveau derrière cette activité.

 

Vous pouvez gagner votre procès !

Beaucoup d'entreprises occidentales fuient devant les perspectives d'actions en justice en Chine parce que le système leur semble trop difficile à utiliser. Ces difficultés sont réelles, mais avec un dossier bien monté, il est possible de gagner et de décourager les contrefacteurs, compte tenu des amendes qui sont infligées.


Restez cohérent !

Tous les hommes de loi chinois peuvent vous raconter des histoires vécues de rendez vous avec des clients occidentaux venus discuter de problème de droits de propriété intellectuelle, se montrer bouleversés par les infractions constatées. Ce n'est pas sans une certaine ironie qu'ils voient ces mêmes clients demander ensuite leur chemin pour le Silk Street Market à Pékin ou pour le Xiang Yang market à Shanghai, les deux adresses étant réputées pour l'importante offre de produits de contrefaçon à vendre.


En conclusion : aucune entreprise sérieusement engagée dans la lutte anti contrefaçon ne devrait se permettre d'acheter des produits contrefaits, même pour un usage privé.

Il est pourtant possible de protéger ses produits de la contrefaçon, en comprenant comment est organisée la contrefaçon et en agissant notamment en amont, en Chine même.

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15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 00:00

La Chine est réputée comme un pays de contrefaçon. Si l'on en croit les officiels et les chefs d'entreprise, le problème empire d'année en année. En effet, non seulement la qualité des produits contrefaits s'améliore, mais on les retrouve sur de plus en plus de marchés étrangers.

Comment la contrefaçon opère-t-elle ?


Les contrefacteurs utilisent des méthodes étonnamment sophistiquées pour éviter d'être détectés par les titulaires de droits et les systèmes de police. Ils sont organisés de façon à ce que, même en cas de découverte, les pénalités qu'ils encourent soient réduites au minimum.

 

Pratiques corporatives

Les contrefacteurs utilisent la plupart du temps des sociétés de façade ou des hommes de paille pour enregistrer les sociétés qui produiront les produits de contrefaçon. De plus, l'entreprise de production n'inscrit pas dans ses registres de vente des libellés clairs, mais utilisent des n°s de références et des mots codés, ce qui complique grandement la tâche du titulaire des droits lorsqu'il doit prouver face à une cour que les produits concernés sont bien les siens.

 

Process de production

Les contrefacteurs travaillent à flux tendu, et seulement quand ils ont des commandes. Ils ont rarement des produits en stock, ou alors dans des locaux différents du lieu de production, et sous le nom de personnes ou sociétés différentes, ce qui rend le lien avec eux presque impossible à faire.
La plupart du temps, chaque partie du produit est fabriquée séparément par un sous traitant différent, et assemblés en un autre lieu.

 

Ventes et distribution

Pour éviter d'être repérés, les contrefacteurs n'envoient pas d'échantillons aux prospects et n'accepteront aucun marché si les volumes ne sont pas conséquents. Ceci rend difficile et coûteux d'apporter alors la preuve de la contrefaçon, en l'absence d'échantillons du produit contrefait. Même au niveau de la vente, tout un échafaudage de sociétés écrans est mis en place pour qu'il soit très difficile de remonter au cerveau de la contrefaçon. Les produits seront expédiés directement du sous traitant au transporteur. Le paiement des produits est au bénéfice de sociétés qui n'ont rien à voir ni avec l'unité de production, ni avec les agences commerciales. Et ainsi de suite.

Enfin, les contrefacteurs les plus sophistiqués achètent souvent des produits authentiques sur le marché gris qu'ils mélangent aux produits contrefaits. En cas d'accusation et de procès, ils seront habilités à plaider leur innocence, arguant qu'ils ont été pris, de bonne foi, dans un trafic de contrefaçon qu'ils ignoraient, et qu'eux-mêmes ont été dupés, ayant vérifié les produits qui sont apparus comme étant authentiques.

 

 

 

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11 septembre 2009 5 11 /09 /septembre /2009 09:33

La Chine, l’atelier du monde, est un univers encore mystérieux pour la plus grande partie des hommes d’affaires occidentaux.

Pour les personnes qui découvrent la Chine ou pour les entreprises qui cherchent à acheter sur ce marché, on peut segmenter les fabricants chinois. Cette brève analyse de chaque segment pourra être d’une grande aide pour comprendre quels types de questions sont à poser lorsque l’on veut travailler avec eux. Elle vous aidera également à surmonter les problèmes à mesure qu’ils se posent en anticipant les questions qu’ils vous poseront. Aussi cela vous permettra de comparer les prix entre les usines et de voir pourquoi une usine peut-être plus cher (ou moins) pour ce qui semble être le même produit.

 

Les 4 différents types d’usines sont les suivants:

«purement destinée au marché local», «majoritairement pour la Chine, avec une partie internationale», «100% internationale » et « les autres ».

 

1) Fournisseurs uniquement du marché domestique.

Ce type de fabricant fourni uniquement le marché domestique chinois.

Le fait de fournir uniquement des entreprises chinoises est davantage lié à leur clientèle privilégiée qu’à leurs capacités. La plupart du temps, ils sont comparables en termes de qualité et service dans de nombreux aspects avec d’autres types de fabricants.

Ces usines peuvent jouir d’un équipement moderne et d'un personnel compétent. Ils peuvent avoir un énorme capital d’investissement et de nouveaux bâtiments.

En règle général, ils sont agressifs dans la vente, ont le sens du relationnel, et une vrai mentalité chinoise. Cependant ils ne possèdent pas les compétences ou l’expérience pour travailler immédiatement avec des clients internationaux.

De plus, grand nombre d’entre eux n’ont pas les licences d’exportations, ni les produits adaptés aux standards européens.

 

Il ya eu une augmentation de ces genres de producteurs au cours des 10 dernières années en Chine, pour assouvir la demande interne. Cependant dans certaines régions exportatrices, ces fabricants se sont adaptés et commencent à exporter leur production.

La plupart de ces usines ont de 20 à 200 personnes. Ils ont généralement commencé leur activité il y a 5 ans.

Le propriétaire de l’usine connaît bien le milieu et a souvent travaillé pendant des années pour la concurrence. Il y a en général, plusieurs ingénieurs expérimentés, mais la plupart des employés sont relativement nouveaux, par exemple ce peut être des travailleurs migrants moins expérimentés.

Travailler avec ce type de fabricant peut être à la fois très enrichissant et très frustrant.

Avantages

Ce sont eux qui ont les prix les plus intéressants en Chine.

Habituellement, ils sont très enthousiasmés pour travailler avec des entreprises étrangères. Ils sont prêts à apprendre et ils font de leur mieux pour être de bons collaborateurs. Si votre usine se trouve en Chine, ces fournisseurs pourront vous donner un avantage compétitif pour l’approvisionnement.

Désavantages

Le problème majeur est que souvent ils ne connaissent pas les normes internationales. Les chinois savent tous que les clients étrangers sont plus stricts que les clients nationaux,  mais 9 fois sur dix, ils ne sont pas capables de faire face aux problèmes et aux normes contraignantes. Il faut rester vigilant car vous ne pourrez pas vendre des produits hors normes.

Un autre problème est que lorsque l’entreprise aura progressé et fournira de bons produits et services, elle changera de statut et voudra plus de clients étrangers, le risque qu’elle lâche son premier client sera alors très probable ou alors qu’elle augmente ses prix la faisant passer dans une autre typologie de fournisseurs.

Sur le plan pratique, le fonctionnement et le rodage prend généralement plus de temps, et les problèmes de retards de production ou de problèmes de qualité peuvent venir perturber le bon fonctionnement de son propre centre de production.

Chaque entrepreneur de ce type d’usine aura pour ambition de se développer à l’international, ils seront sensibles aux arguments des entreprises qui proposent des équipements aux normes internationales ou aux entreprises de conseils pour l’export.

 

2) Fabricant partiellement international

La différence entre les fabricants purement destinés au marché national et les entreprises à dimension international, c’est l’expérience.

La différence vient donc principalement des capacités qu’a développé ce sous traitant à l’international (licence export,  Norme UE, gestion de problèmes…). Il possède un ou plusieurs clients et a donc fait ses premières erreurs.

Ces fabricants ont recruté en général des ingénieurs talentueux et du personnel formé au commerce international. Ils peuvent être de petite ou moyenne taille, des entreprises jeunes comme des entreprises assez anciennes.

Avantage

L’expérience du travail avec la clientèle internationale, en général par l’intermédiaire d’une société de négoce de Hong Kong. Cela signifie également que vos exigences en termes de normes seront comprises et surtout attendu.

Plus important encore,  le niveau de compétence nécessaire à la réalisation des produits de qualité doit déjà être en place. Habituellement, ils mettent en place un service «international » spécialement pour  les clients étrangers avec un staff parlant anglais pour s’occuper de toutes les demandes.

Autres avantages de travailler avec ces entreprises, c’est qu’elles détiennent certainement une licence d’exportation. Ils ont en général un bon réseau de sous traitants pour les produits complémentaires (emballage, impression, etc.). Ils sont généralement situés dans des régions de la Chine attractives et ont accès à l’Internet Haut débit.


Désavantage

Ces entreprises ont peu de visibilité internationale, ils n’ont également pas de vision stratégique, ni de positionnement marketing. Ils dépendent beaucoup des sociétés de Trading qui leur fournissent la majorité de leur clientèle internationale. Le coût sera un peu plus élevé. C’est bien parce que (si vous ne parlez pas chinois), vous ne traitez qu’avec un contact qui sera en charge de résoudre vos problèmes. Attention, généralement ce contact a été embauché uniquement parce qu’il a un diplôme en anglais et parfois ils n’a aucune idée de la production ou encore la façon dont la plupart des œuvres de l’usine (ou même être capable de parler l’anglais)…

Ils ne proposeront pas de nouveaux produits innovants et reproduiront vos plans. Il faudra être exigeant quant à la réalisation.

Ils peuvent rencontrer des problèmes de violations de propriété intellectuelles. Ils ne s’en soucient évidement pas pour le marché chinois, mais pour l’export ce genre de problèmes peut apparaître.

 

Conseil pour travailler avec ce genre de fabricants :

Faire des audits de qualité en usine avant de se lancer dans des projets et faire des visites improvisées.

Contrôler les bonnes intensions des partenaires et prévenir des risques de revente de vos produits brevetés, un point particulier pour éviter des marchandises produits rejetées.

Signature des contrats en Chine, et si possible se faire appuyer par des avocats chinois, sur place. Faire attention de bien obtenir le prix locaux et avec les standards internationaux de qualité.

 

Ce sont les entreprises les plus intéressantes pour l’importation.

  

3) Les fabricants purement internationaux

Leur activité est exclusivement orientée vers l’export. Ils sont en totalité ou au moins la moitié composés de capitaux étrangers et peuvent avoir un large portefeuille de clients, avec des grands noms comme Carrefour, Toyota ou Sony.

Les propriétaires viennent souvent de Hong Kong, Taiwan, Singapour, la Malaisie, ou des chinois qui sont revenus du Canada ou des Etas Unis. Cette différence marque un autre état d’esprit, au sein des méthodes de travail.

Ces sociétés ont de l’expérience des normes internationales. Leur management est de style occidental. Les employés ont de grosses formations, et sont formés au travail. Ils ont souvent l’expérience des grandes multinationales et ont des niveaux de services impressionnants. Si vous trouvez la bonne usine, vous pouvez obtenir le même niveau de service et de qualité que vous obtiendrez en Europe.

On peut même rajouter que leur professionnalisme vous permet de leur laisser faire leur travail et d’avoir des résultats positifs.

Avantages

Ces entreprises sont intéressantes pour leur fiabilité et leur qualité « produits ».

Leur niveau de prestations de services.

Leur professionnalisme.
 

Désavantage

Leurs prix sont en général bien au dessus du prix du marché chinois. (+50%)

 

4) Les Fabricants à éviter

Entreprises d’Etat

Ce peut être des entreprises assez anciennes partiellement ou entièrement appartenant à l’État.

Les entreprises d’Etat pour l’exportation se situent dans des secteurs stratégiques, construction naval, aciérie…

Avoir de bonnes relations avec les dirigeants pourront permettre à certains d’avoir des prix battant toute concurrence, voir même vente en dessous des coûts de revient. Mais je vous déconseille de travailler avec ces sociétés d’Etat, trop peu flexibles et sous productives. En cas de problèmes, on peut tout perdre et être noyé dans l’administration chinoise.

 

Fabricants pas vraiment internationnaux

Il existe aussi des fabricants qui affirment être « internationaux« . Mais  leurs productions sont destinées pour l’Afrique, le moyen Orient, et les pays en voie de développement, il se peut que vous trouviez les produits de plus mauvaise qualité de la Chine. Les prix sont certes très faibles, mais toute notion de qualité a été sacrifiée pour faire baisser les coûts.

 

Certaines sociétés de Trading

Il ya les sociétés de Trading qui prétendent avoir des usines. Ces sociétés prendront une marge et vous garantiront une certaine qualités. Mais il se peut qu’ils changent eux-mêmes de sous traitants vous provoquant une variation de qualité de produits. Ils sont en général commercialement très forts, bluffant. Site internet impeccable, tout le staff parlant anglais parfaitement.

 

Conclusion, comment faire pour choisir un bon fournisseur en Chine ?

Trouvez par le biais de recommandations (et pas seulement un site internet). Demandez à vos contacts si ils ne connaissent pas des sites de fabrication qui pourraient éventuellement correspondre à vos exigences.

Ensuite il faut vérifier, leur histoire, leur compte, leur réputation. Si possible, obtenir des échantillons de chacun d’eux. Comparez les prix, les délais de production, des échantillons de qualité, visiter les usines si vous pouvez.

Enfin, n’oubliez pas que parfois la «meilleur usine» n’est pas le meilleur choix pour travailler. La communication, gestion de problèmes, la fiabilité sont aussi des facteurs à prendre en considération.

(article tiré du blog de Olivier VEROT, merci à lui) 

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1 juin 2009 1 01 /06 /juin /2009 09:51

C'est fou comme le mot "sourcing" est difficile à traduire. Je ne trouve d'équivalent en français tant ce concept implique différentes notions et actions. On pourrait dire que c'est "la recherche de nouveaux fournisseurs ou de produits" mais c'est loin d'être suffisamment précis.
Alors une fois pour toutes, je vais essayer de donner ma définition du mot sourcing en espérant qu'un jour ce mot intégrera le dictionnaire Larousse...


Le terme "SOURCING" vient de l'anglais "to source", qui signifie "remonter à la source".


"FAIRE DU SOURCING"
consiste à proposer différentes solutions d'approvisionnements en fonction de spécifications imposées par le client (ce que l'on appelle communément son "cahier des charges").
 

Le rôle du "SOURCEUR" est donc d'exécuter une recherche, au bénéfice de son prestataire, en diligentant toutes les vérifications nécessaires pour respecter le cahier des charges et offrir au client une solution clé en main après étude de plusieurs critères comme le prix, la fiabilité, la qualité, les délais, la prise de risques.

Dans les faits, à la manière de Monsieur Jourdain, vous faites du sourcing tous les jours :
lorsque vous demandez à vos fournisseurs leurs nouveaux catalogues ou leurs nouveaux produits, ou bien lorsque vous étudiez les offres de fournisseurs avec lesquels vous ne travaillez pas encore, ou encore lorsque vous visitez des salons professionnels ou des foires...

En résumé, pourquoi fait-on du sourcing
?
Pour rechercher de nouveaux fournisseurs et de nouveaux produits
Pour faire des études de marché pour voir si l'on est toujours bien placés sur le marché
Pour négocier avec ses fournisseurs actuels une remise de prix

En d'autres termes, le sourcing est essentiel à une entreprise, permet d'avoir un oeil sur son marché et de ne pas être dépassé.

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20 septembre 2007 4 20 /09 /septembre /2007 16:01
 Le sourcing permet d'économiser, mais aussi de dénicher de nouvelles tendances. 
Le sourcing ne se limite pas à la recherche de produits à moindre coûts. Faire ses achats à l'étranger, c'est aussi savoir s’inspirer et profiter de la créativité d'autres cultures.

 

Quelles opportunités offre le sourcing ?


Non seulement il existe à l'étranger une nouvelle manière de manufacturer, mais en plus les produits présentés sont souvent annonciateurs de nouvelles tendances. Aujourd'hui, l'exotisme est entré sur le marché domestique : mobilier ethnique, décoration maghrébine, toiles en provenance d'Asie ou du Moyen Orient... À Paris, de nombreuses boutiques avant-gardistes, dans le quartier du Marais par exemple, s'approvisionnent auprès d'artisans méditerranéens, sud-américains ou asiatiques. Certes, les coûts de main d'œuvre sont plus bas, mais surtout, ces distributeurs retrouvent dans ces zones géographiques, une production originale et non standardisée, voire unique.

 

Quelles sont les nouvelles tendances du sourcing ?


Géographiquement, l'Asie et l'Inde ont encore des ressources à exploiter en termes de produits et de création. Il existe dans ces pays des designers, des concepteurs... une génération de créateurs qui puise son inspiration dans sa culture et dans son pays. Cet enrichissement, on ne le retrouve plus dans nos productions industrielles.

À noter aussi, la prise en compte de plus en plus fréquente de l'éthique, de la citoyenneté et du développement durable comme critères de choix de la part des distributeurs.
 

Alors, le sourcing serait-il la solution miracle ?
 

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22 mai 2006 1 22 /05 /mai /2006 12:40

Pour faire face à la concurrence, les distributeurs subissent une pression très forte en aval, sur leurs activités orientées vers le consommateur. L’optimisation de leurs performances en la matière atteint donc ses limites. Résultat : il n'y a plus autant de leviers pour augmenter ses prix de vente et faire un mix-marketing de marge.

L’enseigne doit alors vraiment se battre sur un rapport qualité/prix qui soit évident pour le client. L’optimisation des coûts ne peut donc plus venir qu’en amont, et en premier lieu...du sourcing.

 

Quels coûts faut-il prévoir avant de s’approvisionner à l’étranger ?

À l’international, il faut non seulement analyser les facteurs de coûts (production, acheminement des matières premières, contrôle qualité, frais de logistique, d’import, etc.), mais aussi les facteurs de "non coûts".

Par exemple : le savoir-faire du pays, ses infrastructures logistiques, sa disponibilité en matières premières, ses risques politiques et éthiques, ainsi que sa capacité à respecter les chartes qualité... et bien sûr ses délais de production !

 

Quels sont les facteurs de réussite ?

Un sourcing réussi, c’est évidemment la maîtrise de la baisse des coûts par rapport à la qualité, mais aussi l’amélioration du taux de service, de la flexibilité et de la réactivité dans sa gestion des flux.

 

Comment optimiser son sourcing ?

Le sourcing doit prendre en compte les contraintes et la notion de durée de vie des produits dans les magasins. Dans le prêt-à-porter par exemple, s’il est envisageable pour le cœur des collections de fabriquer en Asie, il est préférable d’acheter de l’actualisation de produit et du réassort dans les pays en zone proche (Afrique du Nord, Turquie, Italie ou pays de l’Est). Sinon, le risque est de manquer de réactivité... et de passer à côté de la mode.

Un bon sourcing géographique permet d’avoir un portefeuille de pays qui peuvent produire en fonction des rythmes d’achat.

 
Quelle est la position de la France par rapport aux autres pays ?

La France, comme l’Allemagne d’ailleurs, est très en avance en raison du poids de la grande distribution, de la VPC, des chaînes spécialisées et intégrées. Pour faire son sourcing à l’étranger, il faut du volume qui permet d’amortir les frais de logistique. 
 
Une nouvelle répartition

Dans le secteur du textile, le retour des quotas l’été dernier a incité les professionnels à diversifier leurs achats. Dans le textile, les acheteurs sourcent ainsi au Vietnam, au Sri Lanka et en Inde. Ce dernier pays a fait d’importants progrès en matière de logistique et reste compétitif face à la Chine.

 

Un savoir-faire qui évolue

La mise en place d'un sourcing avec des pays à bas coûts entraîne un accroissement notable des distances et des délais d'acheminement. À la clé : des risques potentiels sur la fiabilité et la réactivité des approvisionnements. C'est pourquoi les pays méditerranéens ou d'Europe de l’Est, moins éloignés de la France, ont leur carte à jouer. Au 1er semestre 2005, les importations françaises de produits turcs ont ainsi enregistré une croissance de 9,8 % par rapport à la même période de 2004 (Ubifrance). Enfin, le savoir-faire des pays à bas coûts évolue, comme en témoigne le nombre de plus en plus élevé de certificats de qualité délivrés à l'Est. En Hongrie, la fabrication de gros électroménager a remplacé le textile. Le pays a pour ambition de devenir la plaque tournante logistique de la nouvelle Europe pour desservir des voisins comme la Roumanie ou l’Ukraine qui découvrent les joies de la consommation. L'heure n'est plus aux volumes produits à bon marché, mais aux prestations à valeur ajoutée !

 

Distributeurs-fournisseurs, un nouvel équilibre

 

Face au sourcing, PME et grande distribution, deviennent enfin partenaires.

Entre les multinationales de la grande consommation et les produits issus de pays à bas coût, les PME françaises ont parfois le sentiment d’être prises entre le marteau et l'enclume. L'exportation, poussée par des programmes gouvernementaux, devient une solution majeure. Mais ce n’est pas la seule. En France, environ 70 % des produits vendus par les grandes surfaces sont livrés par des PME. Et une enquête de la société de conseil Unilog Management révèle que les relations entre les PME et les distributeurs s’améliorent puisque sur 305 PME interrogées en décembre 2004, 83 % se déclarent satisfaites de leur relation avec la distribution, qualifiée de vrai partenariat.

 

Entreprises et entrepreneurs

La seconde solution reste donc de trouver une entente avec les distributeurs. "Il y a un intérêt bien compris, explique Éric Renard, porte-parole de la Fédération des entreprises et entrepreneurs de France (FEEF). Si les PME situées autour d’un centre commercial ferment, le centre commercial finira par fermer." En effet, d'après une enquête IFOP, en 2004, 87 % des consommateurs étaient satisfaits de trouver des produits de PME dans les linéaires.

Encore faut-il que cette entente soit équilibrée. "La première condition pour entrer dans la grande distribution est de séduire le consommateur, souligne Éric Renard. Mais il faut aussi être dans un secteur où la notion de prix n’est pas omniprésente. Les PME françaises n’ont aucune chance avec le textile, sauf pour les produits de luxe. Quant à l'agroalimentaire, la parfumerie, les cosmétiques, etc., il est possible de mettre en avant des produits fabriqués localement."

 

Popularité des produits des PME
La FEEF a donc passé des accords avec plusieurs distributeurs et accompagne les PME auprès des centrales d'achat. Elle organise ainsi une Semaine des PME. "Le chiffre d’affaires des PME progresse cette semaine-là, ce qui tend à prouver que le consommateur est bien demandeur de produits locaux", conclut Éric Renard. Cette tendance devrait effectivement se confirmer : d’après l’enquête IFOP, 95 % des consommateurs voudraient trouver encore plus de produits de PME en grande surface.

 

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