Le développement durable est une expression dont la définition la plus explicite demeure notre capacité à satisfaire nos besoins présents sans compromettre ceux des générations futures, ceci à l'échelle planétaire bien évidemment.
Il repose donc sur trois piliers principaux : social, environnemental et économique
I) Les Certifications
La norme ISO 14001 constitue le référentiel de base pour la certification environnementale.
ISO 14001 récompense un Système de Management Environnemental (SME) qui concerne les aspects environnementaux sur lesquels l'entreprise peut agir et sur lesquels elle est supposée avoir un impact.
Pour obtenir la certification 14001, il faut appliquer rigoureusement la législation, mettre en œuvre des principes permanents d'amélioration et de prévention de la pollution. (Attention : IS0 14001 n’impose pas de critères liés à la sécurité ou à la santé).
La norme SA 8000 est un standard de responsabilité sociétale qui défend des conditions de travail décentes.
Elle est basée sur la déclaration universelle des droits de l'homme de l'ONU, sur la Convention internationale des droits de l'enfant et différentes conventions de l'Organisation internationale du travail (OIT).
Les labels
A- L’écolabel européen
L’écolabel européen atteste qu’un produit respecte plus l'environnement, tout en étant aussi efficace et aussi performant qu'un produit semblable destiné au même usage.
Son objectif est de promouvoir la conception, la production, la commercialisation et l’utilisation de produits ayant une incidence moindre sur l’environnement pendant tout leur cycle de vie.
Il repose sur le principe d’une « approche globale » qui prend en considération le cycle de vie du produit à partir de la fabrication y compris le choix des matières premières, la distribution, la consommation et l’utilisation jusqu’à l’élimination après usage.
B- NF Environnement
L'écolabel officiel français, attribué sur demande par l'AFNOR aux produits conformes à une liste de critères environnementaux qui tient compte de leur cycle de vie, de la fabrication jusqu'au stade de déchet.
Ces critères sont révisés tous les 3 ans et vérifiés par un contrôle indépendant.
L’objectif de la marque NF-Environnement est de guider le choix des consommateurs tout en encourageant les industriels à améliorer la qualité écologique de leurs produits.
C- Point Vert
Le Point Vert qui figure désormais sur 95% des emballages permet d’identifier et de reconnaître une entreprise qui verse une contribution financière destinée à accompagner la mise en place d’une filière nationale de valorisation des emballages.
D- Cercle de Moebius
Ce logo, la boucle de Moebius, indique que le produit ou emballage contient des produits recyclés. Au centre, figure la part de produits recyclés dans le produit.
E- Max Havelaar
Il est devenu le label mondial garantissant les règles du Commerce Equitable.
Max Havelaar est une association à but non lucratif, soutenue principalement par le Ministère des Affaires Etrangères et la Commission européenne.
Ce label offre une garantie au consommateur : la garantie que les producteurs du Sud reçoivent un prix décent pour leur récolte et que les ouvriers agricoles travaillent dans des conditions correctes.
F- Bio Équitable
Ce label privé a été lancé en 2002 par l'association du même nom réunissant des Petites et Moyennes Entreprises du secteur agrobiologique.
Remarque :
L’IFAT est l'Association Internationale du Commerce Equitable, le réseau global des organisations du commerce équitable. L'objectif d'IFAT est d'améliorer la vie et le bien-être des producteurs désavantagés en mettant en contact et en promouvant les organisations du commerce équitable, et en parlant d'une plus grande justice dans le monde du commerce.
G- Le label FSC
Il existe plusieurs labels dans le monde mais le plus reconnu est sans doute le certificat FSC (Forest Stewardship Council = Conseil international de gestion forestière).
Le « FSC» est un organisme né en 1993 pour la pérennité des forêts tropicales.
Il impose aux exploitants plusieurs contraintes : respect des populations autochtones, préservation de la biodiversité, régénération des forêts, et un contrôle de l'activité des forestiers (commissions incluant des représentants des peuples locaux ou d'associations environnementales).
H- PEFC
Le Program for Endorsement of Forest Certification Scheme (PEFC) est un système de certification né d’une initiative des professionnels de la forêt et du bois de 6 pays européens (Allemagne, Autriche, Finlande, France, Norvège et Suède).
Le programme de certification PEFC est basé sur les critères de gestion durable définis par les conférences interministérielles pour la protection des forêts en Europe (Helsinki et Lisbonne).
Aujourd'hui, 27 pays sont membres du Conseil PEFC.
Au niveau national, plus de 4.4 millions d’hectares certifiés, soit 30% de la forêt française.
H- RAIN FOREST ALLIANCE
ONG fondée à New York en 1987 pour préserver les forêts et la biodiversité, RainForest Alliance est présente dans 54 pays. Agissant en faveur du développement durable dans les pays du sud, ce fut l'une des ONG à l'origine de la norme FSC.
Rainforest Alliance est aussi pionnière en matière d’agriculture durable et a également étendu sa mission au tourisme durable.
II) L’éco-conception d’un produit
L’éco-conception vise à intégrer les problématiques environnementales dans la conception même des produits ou services.
Pour maîtriser et optimiser les effets sur l’environnement d’un produit, elle implique une approche multicritère des problèmes d’environnement et prend en compte l’ensemble des étapes du cycle de vie du produit, du « berceau à la tombe ». Elle suppose de faire un compromis entre l’utilité (les fonctionnalités) du produit et le coût (les impacts) associé à cette utilité.
Cette approche définit ainsi un éco-produit conçu de façon à limiter ses consommations de ressources naturelles, optimiser ses impacts sur l’environnement et sur la santé humaine tout au long de son cycle de vie.
Ainsi on optimise le nombre de couleur de marquage, la fonction, le poids, le volume, le choix du transport, sa réutilisation, son recyclage, etc.…
III) Les matières recyclées
Choisir les matières recyclées, c’est limiter les émissions de gaz à effet de serre et contribuer aux économies d’énergie.
En 30 ans, la production de déchets ménagers a augmenté de 60%.
40% de ces déchets sont recyclables et seuls 8% de ces déchets sont recyclés.
IV) Les énergies renouvelables
Energies non polluantes dont la source est illimitée et dont l'exploitation cause le moins de dégâts écologiques.
V) Les matières naturelles
Choisir les matières naturelles, c’est utiliser des matières renouvelables et biodégradables.
Quelques exemples :
- Le chanvre, le jute et le lin pour leur faible besoin en engrais et pesticides
- La paille qui est une matière résiduelle et dont la production est par conséquent inépuisable
- Le coton biologique dont la culture ne requiert pas de produits chimiques
- Le bambou (en Malais « bois indispensable »), de croissance très rapide dont la fibre est naturellement antibactérienne et le bois, très résistant.
- Le PLA ou L'acide poly lactique, bioplastique à base d'amidon. Il est produit par broyage de boisseaux de maïs.
Les INCONTOURNABLES des objets de communication durables
A- Le PVC Free
De milliers de tonnes de PVC sont utilisées chaque mois pour enduire les sacs.
Le PVC est l’une des matières les plus nocives pour l’environnement à tous les stades de son cycle de vie. De sa production à son incinération, le PVC génère des substances toxiques.
L’éco conception, c’est réduire les impacts négatifs sur l’environnement d’un produit durant l’ensemble de son cycle de vie. Certaine gamme de bagages ont été crées en fil tramé polyester dont l’enduction ne contient ni PVC, ni chlore, ni azote, ni dioxine, ni métaux lourds.
Elle se décompose en 2 ans et son incinération ne produit pas de dioxines.
B- Le Coton Bio
La façon dont est actuellement produit le coton soulève des problèmes écologique et éthique.
Les cultures de coton conventionnelles utilisent à elles seules 24% des pesticides vendus dans le monde pour seulement 2.5% la surface agricole.
Les champs sont traités jusqu’à 30 fois par cycle de production. On trouve, parmi les produits utilisés, des organochlorés interdits en Europe comme le DDT ou le lindane.
L'OMS évalue le nombre de morts par contamination à 22 000 par an.
Le coton biologique propose une solution aux problèmes liés aux pesticides et à ceux soulevés par les conditions de travail en n'utilisant aucun produit nocif.
Acheter un sous-vêtement ou un vêtement bio est un acte responsable : c’est respecter l’homme et l’environnement.
C- La toile de jute
Le jute est entièrement biodégradable et par la même occasion fertilisant.
Ce matériau est un des plus écologiques puisqu’il ne demande pas de pesticides pour sa culture et n’utilise pas pour sa transformation de produits néfastes pour l’environnement.
D- Le PET recyclé
Le PET (polyéthylène téréphtalate) est produit uniquement à base de pétrole ou de gaz naturel.
Le PET recyclé possède les mêmes propriétés que la matière première neuve mais en utilisant du PET recyclé, on peut économiser 60 % de l’énergie nécessaire à la production de PET neuf.
Le PET est la matière plastique utilisée le plus communément pour la fabrication de tous les contenants à liquides. Le PET recyclé représente approximativement 1,5 Million de tonnes collectées annuellement à travers le Monde.
E- Les bioplastiques
L’intérêt environnemental des bioplastiques d’origine végétale est indéniable :
Ils sont à la fois biodégradables, renouvelables et ils concourent à limiter l’effet de serre.
Les émissions de CO2 sont réduites de 30 % à 70 % par rapport à celles enregistrées avec les plastiques d’origine pétrochimiques. L’acide poly lactique ou PLA, à la base de ce bioplastique : l’amidon.
Il est produit par broyage de boisseaux de maïs. Une série d’étapes permet d’aboutir au produit final :
- L’amidon est hydrolysé à haute température en glucose.
- Le glucose subit une fermentation homolactique bactérienne pour former de l’acide lactique.
- L’acide lactique est purifié puis condensé en polymère
F- Le bambou
Le bambou est un bois de croissance très rapide et très résistant dont la fibre est naturellement antibactérienne.
C'est une plante qui pousse sur tous les continents sauf l’Europe et l’Antarctique.
Sa culture a un impact non négligeable sur l’environnement étant donné que le bambou développe des rhizomes (tiges souterraines) qui permettent de lutter contre l’érosion des sols.
Le bambou géant peut pousser à une allure atteignant 1m par jour!
La fibre de bambou a des propriétés dermatologiques étonnantes et est quatre fois plus absorbante que le coton.
G- Le chanvre
La fabrication de tissu de chanvre ne produit pas de déchets issus de la plante puisque tout est utilisé.
Cette plante est utilisée depuis des siècles pour ses diverses productions : ses graines (chènevis), son huile, sa cellulose, ses fibres...
Cette plante robuste à croissance rapide ne nécessite ni herbicides ni pesticides et est totalement biodégradable.
H- Le coton recyclé
On estime aujourd’hui que les pertes de production liées à la culture et à la transformation du coton sont de 40%.
Grâce à de nouvelles technologies, il est possible de recycler ces déchets qui sont collectés et transformés en fil de coton recyclé.
I- Les cabas réutilisables
Chaque année, on estime la consommation de sacs jetables à plus 500 milliards d’unités.
On retrouve des millions de ces sacs dans la nature, contaminant les sols et les drainages aquatiques. Des milliers de mammifères marins meurent en ayant confondu ces sacs avec leurs nourritures.
La dégradation d’un sac jetable prend plus de 100 ans alors qu’ils ne servent pas plus d’une heure.
L’utilisation d’un sac cabas en PP ou en PET recyclé, c’est environ 30 fois moins de sacs jetables utilisés.
De plus, le PP et le PET (recyclé ou non) sont des matériaux totalement recyclables!
J- Le cuir recyclé
Le cuir est un textile issu du tannage de la peau d'animaux d'élevage mais malgré sa bonne biodégradabilité à l'état naturel, il est encore plus intéressant de réutiliser les cuirs existants pour les transformer en cuir recyclé.
K- Les bois et papiers issus de forêt durablement gérées
Les labels FSC ou PEFC garantissent que le bois utilisé n'a pas contribué à la disparition de forêts anciennes, il s'agit d'une éco certification.
C'est une certification qui garanti une exploitation durable de la forêt avec en prime un traitement juste