La réévaluation du yuan est réclamée à cor et à cri par les européens et les américains. C'est aussi une perspective que la Chine envisage pour son renmenbi. C’est ce qu’a laissé penser Zhou Xiaochuan, gouverneur de la Banque Populaire de Chine devant le parlement chinois en mars 2010. Il a estimé que l’abandon de la parité yuan/dollar pourrait entrer dans le cadre de la stratégie de sortie de crise qu’il veut progressive. La banque centrale chinoise avait, comme beaucoup de ses consœurs, engagé des mesures exceptionnelles de soutien à l’économie en raison de la crise.
La Chine avait imposé une parité fixe avec le dollar à la mi-2008 afin de soutenir la compétitivité de son économie. Pour les Européens et les Américains, cette parité sous-évaluait les exportations chinoises et constituait une concurrence déloyale.
Wen Jiabao, le Premier ministre chinois, avait précédemment indiqué que le yuan resterait «globalement stable» en 2010. Ce qui pousse certains courtiers à la prudence sur une anticipation d’une réévaluation monétaire.
Conséquence pour les importations vers l'Europe : il faut se couvrir contre ce risque car la réévaluation, même si elle est progressive, pourrait rehausser les prix des achats d'environ 10%.